Bonheur et travail : un point sur le fameux « modèle suédois ».
En Suède, travail rime avec bonheur.
Parler des pays scandinaves pour vanter leur qualité de vie, en faire un modèle de société et leur adresser toutes sortes de louanges est devenu un cliché. Ce n’est pas la sortie du dernier baromètre Actinéo qui va changer la donne, au contraire.
Ses résultats font la part belle au « modèle » suédois et nous donnent une perspective inspirante sur l’évolution des pratiques relatives au travail. Cette étude, menée sur 2.500 salariés répartis dans cinq pays d’Europe, dont la France, s’intéresse aux différentes façons dont la qualité de vie au bureau est vécue.
Si les suédois affichent un large sourire, il faut dire que c’est notamment parce que cinquante deux pour cent d’entre eux ont accès à un vraie salle de repos toute équipée, et à des heures de travail favorisant l’accès à d’autres activités dont certains d’entre nous ont pu oublier l’existence à force d’avoir le nez collé devant son écran : s’adonner à une activité sportive, artistique ou encore donner son temps bénévolement. On remercie qui ? Le télétravail, une fois de plus !
Championne du télétravail et du flex office.
Dans la recette du bonheur au travail, l’ingrédient secret réside dans le fait… de ne pas aller au travail !
Et oui, en Suède, ils sont seulement cinquante quatre pour cent à se rendre dans leur entreprise tous les matins. Le développement important du télétravail dans ce pays a permis cette mutation du modèle traditionnel. Désormais, les suédois s’organisent en alternant travail à la maison et au bureau. Mais, même là, les règles du jeu ont changé !
Les suédois sont les plus nombreux parmi les cinq pays étudiés à ne pas avoir de bureau attitré dans leur entreprise. On pourrait trouver cela gênant, mais en Suède, c’est synonyme de plus d’espaces de convivialité et de repos. Pas de quoi regretter son cubicle personnalisé avec amour.
Cette nouvelle flexibilité dans l’organisation du travail se ressent également dans les relations professionnelles. Le tutoiement est de rigueur, la hiérarchie moins importante et l’organisation horizontale des rapports y est encouragée. De quoi faire rêver !
Combattre le chômage en travaillent moins.
Les résultats de cette alternative au modèle français traditionnel sont nombreux.
Une différence essentielle se retrouve dans l’organisation du temps de travail. En effet, en Suède, les journées se terminent très rarement après 17h. Votre correspondant de terrain a même remarqué une après midi où il savourait d’exquises boulettes de viande que les bureaux commençaient à se vider dès 15h !
De plus, selon l’OCDE, à peine un pour cent des suédois fait de « longues heures » là où la moyenne dans les pays développés oscille à neuf pour cent. Des journées moins chargées, en plus de laisser du temps libre pour d’autres activités qui favorisent l’épanouissement, conduisent à employer plus de monde. Résultat : le chômage en Suède n’est que de huit pour cent. Il ne faudrait pas penser que ces caractéristiques sont synonymes de désamour pour le travail : En Suède comme en France, l’intérêt que l’on porte au travail est un facteur fondamental d’appréciation de sa vie professionnelle. À bon entendeur.
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THOMAS GOUVRILLON Programmeur full stack, globetrotteur, rédacteur web et empêcheur de tourner en rond.